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Par phdenis le 11 Août 2007 à 08:03
De la multitude des tâches à accomplir dans un jardin : bêchage, arrosage, ratissage, binage, sarclage... est né un nombre impressionnant dinstruments. Les principaux outils que sont la bêche, la pelle, la pioche et la houe seront directement empruntés à léquipement des sapeurs des légions romaines. Cest à partir du XVIème siècle et avec le début des grandes découvertes et des échanges commerciaux que les outils de jardins vont connaître un essor considérable *
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* LA NORMANDIE DES JARDINS. Marie Le GOZIOU. 1999. EDITIONS OUEST-FRANCE. RENNES.
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Par phdenis le 11 Août 2007 à 07:58
Bêche
: Vient du latin populaire bissa dérivé de bis deux fois.( houe à double pointe). Attesté en Basse-Normandie, ce terme perpétue lancien français lochet, diminutif de loche, louche cuillère à long manche puis bêche. En français standard les mots bêche et pelle désignent deux outils différents. En Basse-Normandie, on appelle loutil à fendre et à retourner la terre, un louchet et loutil à pelleter, à ramasser, une pelle.Bette
: betterave en normand.Grade
: groseille à grappes en normand.Houette
: petite houe, binette en normand.jardin
: radical nordique garth signifiant clôture, carré de terre ou parcelle de terre. Longtemps, la prononciation a été jardrin. En normand, ce mot se traduit par courtil (du latin cohortilis =enclos comprenant cour et jardin).Jardin-ouvrier
: est une parcelle de terre mise à la disposition dun foyer par une association, une municipalité ou une entreprise. Aujourdhui, on utilise plutôt le terme jardin familial.Légume
: vient du mot latin legumen qui désigne toute graine comestible poussant dans une gousse et qui se cuisine en bouillies ou en purées. Legumen est, en outre, dérivé du verbe lego qui signifie cueillir, ramasser et enlever en sélectionnant.Légumier
: en normand, un jardin-potagerPois-roulot
: en normand, des petits pois. Roulot est une caractéristique. En effet, ils peuvent rouler.Planche
: au potager, une planche désigne depuis le Moyen-Age, une portion de terre cultivée, en général plus longue que large qui permet dentretenir facilement les plantes potagères. La planche de culture peut se trouver au niveau du sol ou légèrement surélevée.Porette
: semis de poireauxUn jardin-potager
: potager vient de potage. Il signifie à lorigine légume pour le pot. Intimement lié à la cuisine, le jardin-potager est un lieu où sont cultivés des légumes qui mijoteront dans un pot. Au Moyen-Age, un potager désignait un cuisinier spécialisé dans la préparation des potages.
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Par phdenis le 11 Août 2007 à 07:56
Actuellement, ils sont au nombre de trente cinq : 20, rue des Roches et 15 près de N.D des Prés et Chemin du Marais. La plupart dentre eux résident à Mondeville ou à Caen. Les plus jeunes sont âgés de 40-45 ans. Le doyen a fêté ses 83 printemps (son prédécesseur est décédé à lâge de 89 ans). La moyenne dâge de lensemble des jardiniers est de plus de 60 ans. Les retraités sont surreprésentés. Beaucoup ont travaillé à R.V.I., à La S.M.N. ou à La S.N.C.F.
Les hommes sont majoritaires, seulement quelques femmes viennent régulièrement.
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Par phdenis le 11 Août 2007 à 07:54
Durant les années 60, lenrichissement relatif de la classe ouvrière, lurbanisation croissante et la spéculation foncière entrainent la quasi disparition des jardins ouvriers. Au milieu des années 70, un mouvement inverse se produit : nous assistons à un regain dintérêt pour le jardin potager. La crise économique devenue chronique, la remise en cause des modèles de développement et la place prise par les thèses écologiques provoquent un renversement des priorités.
A partir des années 90, les comportements alimentaires changent. Les aliments produits de manière industrielle sont dépréciés voire considérés comme nocifs pour la santé. On consomme plutôt des produits ayant plus de saveur et de meilleures qualités biologiques.
Le jardinage redonne également un lien direct avec la terre que les citadins ont perdu en trois générations. Enfin, le jardin dicte ses lois rassurantes dans une société qui cherche des repères et des valeurs.
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Par phdenis le 11 Août 2007 à 07:52
...Les marais sont des biens communaux qui appartiennent aux Messieurs de Fécamp et ont été partagés. Leur usage en est divers quoiquils soient désignés sous le nom générique de jardins sur le cadastre de 1810. A partir de quelques rares documents, il est possible de se faire une idée de leur utilisation et de la permanence de celle-ci de 989 à 1791. Les jardins sont faits de parcelles lanièrées, longues dune centaine de mètres pour quelques mètres de large pour une superficie de lordre de lâcre. Ils sont séparés de fossés découlement. La terre y est bonne et noire quil sagisse dalluvions fluviatiles halocènes et récentes, limono-argileuses de remblaiement de la vallée de la Gronde et du Biez en amont de Bellemaist, inondables lors des grandes crues, ou quil sagisse des terres de remblaiement fluvio-marin flandrien, sablo-argileux de la basse vallée du Biez et de lOrne, haute schorre qui domine de quelques centimètres la basse schorre des prairies.
...Les impôts et loyers réclamés par les Messieurs de Fécamp nous montrent lancienne agriculture du marais : chaque fermier devait payer en monnaie et en nature (petits fruits, légumes, pigeons, chapons, melons et pipe de cidre).
...En 1995, il ne reste plus que deux familles de maraîchers (pour 1,5 ha et 1 ha) dont lun descend des meneurs des procès du XVIIIème siècle et du syndicat, lautre dimmigrés ukrainiens venus travailler aux hauts-fourneaux et quelques jardins ouvriers. La commercialisation passe par les marchés hebdomadaires de lagglomération. La production est insuffisante et trop peu standardisée pour passer par le marché de gros.
VIE ET MORT DUNE SOCIETE PAYSANNE. JEAN
-PIERRE MICHEL*. CRESO. UNIVERSITE DE CAEN. B.M N° 60. OCTOBRE 1996.* ancien conseiller municipal
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