• Le syndicat du marais du Biez est institué par le préfet du Calvados en 1867. Cette association était constituée de propriétaires et à ceux-ci furent adjoints les maires en qualité d’administrateurs. De ce fait, ses membres avaient un pouvoir décisionnel assez réduit. Beaucoup plus tard, sous la III

    ème République, l’élection des syndics par les intéressés eux-mémes allait étre autorisée par le décret en date du 4 septembre 1882. “Tout au long du XIXe siècle, les syndicats de marais ont constitué une prise en charge par l’administration de travaux de création ou d’entretien d’intérét général”.* Il est à noter que ces syndicats n’avaient aucune similitude avec ceux d’aujourd’hui**. L’esprit communautaire et le sentiment de solidarité n’étaient pas le ciment de leur regroupement. Ces associations visaient essentiellement à associer les terres mais non les hommes.

    A ce propos, les chapîtres du budget de 1900 du “Syndicat des Marais de Clopée” ***est une parfaite illustration de son champ d’action :

    _ Achat d’outils

    _ Réparation des barques

    _ Curage et entretien des fossés et du Biez

    _ Achat d’une barque

    _ Imprimés du syndicat

    _ Rétablissement des digues

    _ Travaux de faucardement

    _ Traitement du secrétaire

    _ Traitement du garde

    _ Traitement du receveur

     

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    *

    L’EVOLUTION DU SYNDICALISME AGRICOLE EN BASSE-NORMANDIE DE 1884 A NOS JOURS. Thèse de doctorat en sciences politiques. Claude LETELLIER DE BLANCHARD. Caen. 1967.

    ** Ce n’est seulement qu’à partir de 1885 qu’apparaissent les premiers syndicats agricoles.


  • ...Depuis le XVI ème siècle, le négoce de ces produits journaliers était aux mains d’une multitude de petits détaillants sans boutique. Ils s’installaient en tout temps au coin des rues et des places où venaient les rejoindre les jardiniers. Ces gens ne possédaient pas d’attelage et portaient tout leur fonds en deux ou trois paniers; ils venaient à pied chaque matin des villages de ceinture. Or, sous la poussée démographique urbaine, leur nombre s’est simplement gonflé pour répondre à l’essor de la demande sans qu’il y ait concentration du marché et une délibération municipale, sous la Révolution, résume les murmures qui s’élevaient en ville contre cette nuée de marchands ambulants : “le nombre de vendeurs et revendeurs de fruits et légumes s’est tellement multiplié sur le place de la Raison que la voye publique qui lui sert d’enceinte en est embarrassée au point que les voitures ne peuvent la parcourir” déclarent les officiers de la cité

     

    GENESE D’UNE VILLE MODERNE, CAEN AU XVIIIème SIECLE. J.C. PERROT. 1975. MOUTON. PARIS. LA HAYE.


  • LES PRES ET LE MARAIS DE MONDEVILLE

    au XIIIème siècle

     

    ...“Il est presque certain que, quand l’Abbaye de Fécamp reçut en 990, la terre de Mondeville (y compris le quartier caennais Sainte Paix) cette donation de Richard 1er concernait également les prés voisins de l’Orne. Toujours est-il que de nombreux inventaires du domaine fécampois que nous possédons depuis le milieu du XIIIème siècle ne manquent jamais d’y signaler les “Prés de Mondeville”. Dans le plus ancien, vers 1246, ils sont évalués à 76 acres soit environ 52 ha sans compter un marais. Leur sauvegarde et la juridiction les concernant appartenait aux vavasseurs du village c’est à dire aux paysans les plus riches...”

    LA PRAIRIE DE CAEN. HISTORIQUE DE M. L. MUSSET. LE MOIS A CAEN. MARS 1974.